Afrique: La fraîcheur des présidents de l’alliance du Sahel, leur confère sympathie et protection.

La France ne va jamais lâcher prise face à cet échec cuisant de perdre d’un coup trois pays qui lui servaient d’enrichissement. Elle fera tout avec l’appui de certains de ses valets, de ces laquais à se venger et la vie des trois frères unis dans l’alliance dite du Sahel, ne sera jamais du tout repos, mais elle va croiser du fer car la fraîcheur des présidents burkinabé, malien ne va pas lui faciliter la tâche.

On peut tout dire mais dans la vie, il faut savoir partir et savoir venir. Traoré est jeune et cette fraîcheur lui permet d’avoir l’amour immense de son peuple. Un fait nous a marqué dans la tourmente de ce qu’il vit. En partance ou en revenant d’une mission, dans la chaleur de sa lutte, il descend de sa voiture de commandement et se dirige dans une rizière et va vers le personnel de ce champ qui est étonné de le voir et qui partage avec eux quelque moment de plaisir. Il n’a pas peur de prendre un bain de foule parce que ce peuple l’adule, le porte foncièrement dans son cœur, donc, il n’a pas peur.

C’est le peuple qui lui sert de bouclier et ces genres de spectacle, après Laurent Gbagbo dans une moindre mesure, c’est Ibrahim Traoré qui nous l’offre. C’est le peuple burkinabé qui déjoue un coup d’état avec des ultimatums à la clé que quiconque élimine leur président, ne sera jamais au pouvoir. Il faut bien oser.

Dans la vie, il faut savoir partir et à certains âges, la force et l’admiration quittent l’homme. Le pouvoir politique n’a rien avoir avec la royauté où, c’est l’âge du roi qui fait le charme de son royaume.

Tout comme une femme qui brille par sa beauté, si elle croit que le temps sera son objet pour lequel, elle se donne du temps avant de sa caser, le temps de s’en rendre compte, sa beauté a cédé la place à d’autres jeunes filles souvent ses propres filles qu’elle aura contractée de pères différents et elle vivra dans l’isolement. Son temps sera révolu. C’est la loi de la nature. C’est le temps du regret.

En politique, personne ne peut se dire qu’il est utile, on fait sa part et on cède la place auquel cas, c’est la colère du peuple qui juge et souvent sa colère est sans appel, c’est la honte et on sort par la petite porte, c’est-à-dire la honte, l’humiliation. C’est pourquoi dans certaines démocraties, on n’autorise pas plus de deux mandats.

Quand un président n’arrive pas à sortir de chez lui pour prendre un bain populaire, qu’il se dise que le temps a coulé comme de l’eau sous son pont.

 La fraîcheur de l’âge confère souvent de la sympathie, de l’amour sincère. Certains sont prêts à mourir à votre place, mais ça c’est la loi de la nature. A 80 ans qu’est-ce qu’on peut encore prouver qu’on ne l’a pas fait quand on avait 60 ans ?

Le peuple sait où se trouve son intérêt et avec qui, il peut espérer vaille que vaille le retrouver. Ainsi, il se métamorphose en bouclier, en chair de canon pour son leader.

Aujourd’hui, tous les maliens, burkinabé et nigériens savent que la vie de leur président tient sur un petit fil parce que la France ne va jamais laisser le morceau et fera tout pour se venger et pour cela, elle passera par ses valets pour commettre l’irréparable, mais les peuples ont compris. Il faut que les plus âgés acceptent de diversifier leur antenne et se rapprochent de ceux qui bougent en bas pour leur apporter un peu de leur oxygène.

Dieu veille sur ce vent du changement que nous avons appelé: « le printemps africain. »

                          Joël  ETTIEN 

  Directeur de publication: businessactuality.com